Sciences neuro-affectives et sociales

Des sciences neuro-affectives et sociales pour mettre des mots sur les émotions de l'enfant

23, Mars, 2022, Maison de la famille.

Les sciences neuro-affectives et sociales sont des sciences récentes qui étudient ce qui se passe dans le cerveau de l’individu quand celui-ci a une relation émotionnelle avec une ou plusieurs autres personnes.

Les dernières recherches sur le cerveau émotionnel de l’enfant révèlent comment les relations entre les parents et l’enfant transforment le cerveau émotionnel de ce dernier et agit sur ce qu’il est. Toute expérience émotionnelle a un impact sur le cerveau de l’enfant. Plus l’enfant est jeune, plus son cerveau est malléable et modifiable.

Le cas de Lucas pour comprendre les réactions du cerveau de l’enfant

Catherine Gueguen, pédiatre spécialisée dans la parentalité, illustre ses propos en prenant l’exemple fictif de Lucas.

A 3 mois, Lucas pleure dans son lit le soir

  • Si les parents ne répondent pas aux pleurs: des molécules de stress, appelées cortisol, vont alors être secrétées par le cerveau de l’enfant. La pédiatre indique qu’une trop grande quantité de cortisol dans l’organisme et ce de manière prolongée, peut détruire des cellules cérébrales importantes dans le cortex pré-frontal. L’enfant de 3 mois qui pleure ne peut s’apaiser tout seul. Son cerveau est encore immature, il ne peut se raisonner. Son cortex pré-frontal n’est pas encore capable de gérer ses émotions.
  • Si les parents maternent leur enfant et l’apaisent quand il pleure: le cerveau de l’enfant va maturer et l’hippocampe, une zone spécifique du cerveau qui nous permet de mémoriser et d’apprendre, se développera. Le maternage peut secréter dans le cerveau de l’enfant une molécule BDNF, qui permet aux cellules cérébrales de se développer en plus de l’ocytocine, une autre molécule qui permet le sentiment d’empathie et une diminution du stress. Ainsi, nous constatons que le maternage agit sur tout le système nerveux et permet de mieux gérer les émotions.
  • A 2 ans, Lucas mord un de ses camarades
  • Son cerveau encore immature entraine des tempêtes émotionnelles, à la moindre contrariété. Lucas n’est pas caractériel ni capricieux. C’est simplement son cerveau archaïque qui le domine. Ce cerveau archaïque nous l’avons tous, c’est celui qui nous dote tous d’un instinct de survie. Poussé par un sentiment d’insécurité, Lucas a réagi en mordant son camarade. Ce n’est pas un acte de méchanceté de sa part, mais une manifestation de l’impulsivité de son cerveau immature.

Source :  Catherine Gueguen ; Pour une enfance heureuse

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