La parentalité positive

la parentalité positive

23, Mars, 2022, Maison de la famille.

Depuis quelques années, nous entendons souvent des adjectifs mélioratifs pour parler de l’éducation et de la parentalité. Bienveillante, positive pourquoi cette nécessité aujourd’hui de parler de manière optimiste de l’éducation des enfants ? Pourquoi la qualifier ainsi ? L’harmonie familiale au sein du foyer semble être le but ultime pour un parent. Pourtant, il  n’est pas toujours facile d’y parvenir. Désobéissances, crises à répétition, l’enfant est un électron libre qui grandit et évolue à sa manière. Le parent, dépassé, se voit souvent contraint de subir les caprices et les colères de son enfant. 

Isabelle Filliozat, psychothérapeute depuis plus de trente-cinq ans et auteure entre autres du best-seller Au cœur des émotions de l’enfant (éd. JC Lattès), fournit des clés aux parents, désireux d’entretenir de bons rapports avec leur enfant. Elle fournit les clés de la parentalité dite positive et des outils pour renouer ce lien unique avec l’enfant. Cinq conseils pratiques et deux vidéos pour comprendre et écouter votre enfant sans vous laisser dépasser par lui. Adoptez la positive attitude !

1e clé : changer de regard sur l’enfant

L’enfant ne cherche pas à désobéir ou à peiner son parent. Bien au contraire. Les neurosciences changent notre perception. Hier encore, l’objectif des parents était de réduire les mauvais penchants de l’enfant. Celui-ci était perçu comme un être dont les volontés et le comportement étaient foncièrement pervers. Poser des limites, lui opposer des interdits était censé lui permettre de devenir un adulte responsable. 

Aujourd’hui, le paradigme est différent. La science nous dit que l’enfant n’est pas habité de pulsions, mais de besoins. Nombre des comportements interprétés comme des caprices dans l’ancien paradigme sont en réalité des réactions de stress, des réactions liées à l’immaturité cérébrale de l’enfant ou des comportements naturels d’attachement.

Le parent a tendance à projeter sur son enfant un cerveau semblable au sien. Or si le nourrisson possède autant de neurones qu’un adulte, ils ne sont pas encore tous câblés ! Le cerveau d’un enfant est en construction. Et nous savons maintenant qu’il se construit en relation avec son environnement. L’attitude des parents, les expériences précoces, façonnent littéralement l’architecture neuronale de leur enfant. L’enfant n’existe pas seul, c’est un être de relations. Ses comportements reflètent son état interne et ses besoins.

Il est inutile de demander à un enfant un changement de comportement qui n’est pas sous son contrôle. La parentalité positive prend en compte ce que nous savons aujourd’hui sur le cerveau. Loin des «il faut, on doit», l’approche est pragmatique et efficace.

2e clé : éviter la négation

Quand on ne comprend pas pourquoi son enfant réagit comme il le fait, on a tendance à se fâcher et à dire NON. Nous savons aujourd’hui que cette attitude parentale déclenche le circuit du stress dans le cerveau de l’enfant : attaque, fuite ou immobilisation. Instaurer une relation de pouvoir mène au dialogue de sourds et tout le monde est frustré. Dire Non à un petit est contre-productif. Son cerveau ne traite pas encore correctement la négation.

Non seulement nous le mettons en état de stress, mais il cherche à s’approprier la consigne et donc fait ce que nous venons d’interdire, donc ce vers quoi nous venons de diriger son attention. Il le fait avec le sourire, parce qu’il cherche à nous plaire ! Le parent ignorant de cela peut  avoir l’impression que l’enfant «teste» les limites. Pourtant, comme l’explique Isabelle Filliozat dans cette vidéo (https://youtu.be/lsjPs1z8mpU) , l’enfant ne recherche ni la provocation, ni le conflit. Ses comportements sont le fruit de son immaturité cérébrale. 

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